Méthodes d’évaluation des érections automatiques nocturnes dans les dysfonctions érectiles

Resume

Depuis plus de 25 ans, l’étude des érections automatiques nocturnes (EAN), fait classiquement partie de l’exploration des dysfonctions érectiles. Plusieurs méthodologies ont été proposées; toujours non invasives, généralement peu onéreuses et aisément réalisables. Elles n’en nécessitent pas moins une bonne connaissance des bases physiologiques et des critères qualitatifs et quantitatifs d’appréciation des EAN, pour éviter toute interprétation abusive ou hasardeuse. A la lumière de plus de 8000 nuits enregistrées, il est possible de dégager les avantages, les inconvénients et les coûts de fonctionnement des principaux appareillages utilisables. Bien qu’actuellement un peu délaissées, la Pléthysmographie d’Erection Nocturne (NPT) et la Rigidimétrie demeurent la pierre angulaire dans l’exploration des dysfonctionnements érectiles. Toujours nécessaires, ces examens sont parfois suffisants, par exemple lorsqu’ils sont normaux et permettent d’affirmer l’étiologie psychogène de l’impuissance. Dans les autres cas, ils devront être assortis d’autres examens complémentaires, dont les résultats sont corrélés à 80% avec la NPT. Un regain d’intérêt pour l’étude des EAN se fera jour lorsqu’on aura résolu l’actuelle quadrature du cercle; à savoir disposer d’un appareillage bon marché, permettant d’enregistrer turgescence, rigidité et sommeil paradoxal, sans inconfort et au domicile du patient.

Abstract

For more than 25 years, the study of nocturnal penile tumescence (NPT) has been a basic element in the investigation of erectile dysfunction. Numerous methods have been proposed; always non-invasive, generally not very onerous and easily achieved. They require little more than a basic understanding of physiology, and knowledge of the qualitative and quantitative criteria for assessing NPT, in order to avoid any incorrect or dangerous interpretation. Based on more than 8000 nights of recordings, it is possible to separate the advantages, inconveniences and operating costs of the major instrumentation options. Although rather unsatisfactory, plethysmography and rigidometry of NPT have become the cornerstone for investigating erectile dysfunction. Always necessary, sometimes these examinations alone are sufficient, for example when they are normal and allow confirmation of a psychogenic aetiology of impotence. In other situations they must be supplemented with other complementary examinations, in which case the results show an 80% correlation with NPT. A revival of interest in the study of NPT will occur once we have achieved the impossible: the availability of a cheap instrument allowing recording of turgidity, rigidity and REM sleep, without discomfort and in the patient’s home.